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Cloverfield

17 Février 2008 , Rédigé par keira3 Publié dans #Les excellents films (***-****)

Le jour d'après

Michael Stahl-David et Odette Yustman. Paramount Pictures France

Michael Stahl-David (à gauche). Paramount Pictures France



Des amis fêtent le départ de Rob qui part au Japon. Alors que la fête bat son plein, des explosions et des tremblements de terre les poussent à une lutte pour leur survie sans merci : un monstre attaque New-York en détruisant tout sur son passage. Les quelques protagonistes que l'on suit filment tout grâce à une caméra DV...

J.J Abrams, créateur d'Alias et de la non moins célèbre série Lost, sortait (presque) incognito l'été dernier un trailer sans titre, sans générique, sans explications.Ah si, avec une date: 06-02-08. Juste des images de New-York en proie à un attaque destructrice. De quoi plonger les internautes dans des interrogations sans fin. Je m'étais promise d'aller découvrir sur grand écran ce film sorti de nulle part. Chose promise, chose due, c'est fait. Et le film tient ses promesses. Cloverfield épate, surprend, amuse (un peu), stupéfie, rend nerveux (beaucoup), donne les larmes aux yeux...en gros vous malmène pendant 1h20. Matt Reeves (réalisateur) et J.J.Abrams ont joué la carte "réalisme" pour ce film catastrophe. Entièrement tourné avec caméra à l'épaule par les protagonistes, l'histoire se déroule en temps réel.L'introduction précise que l'enregistrement vidéo a été classé par le gouvernement, suite à l'attaque, sous le nom "Cloverfield". Tous les détails contribuent à rendre l'atmosphère réaliste du film. Sauf le monstre...mais je vous laisse le découvrir tout seul...
Déjà par la mise en scène, le film se démarquait des autres et suscitait la curiosité. Mais c'est surtout une lutte pour la survie oppressante, une course effrénée pour échapper à la mort. C'est glaçant et ça en met plein les mirettes. Plus stressant et oppressant que gore et violent, le film ne se complaît néanmoins pas tant que ça dans la surenchère d'effets spéciaux. On sent une volonté de faire "modeste", presque sobre. La ville de New-York détruite est d'ailleurs parfaitement bien rendue, on croit vraiment à cette "fin du monde". Cloverfield rappelle d'ailleurs instantanément le 11 septembre. L'Amérique et ses vieux démons, toujours...
Néanmoins, le film évite de justesse les clichés (l'histoire d'amour entre deux des personnages, mais perso ça ne m'a pas vraiment dérangé) et le film de monstre tourne parfois au drame. Pessimiste, Cloverfield ne fait aucune concession. L'absence de musique contribue à rendre l'atmosphère du film des plus oppressantes. Par dessus tout, Cloverfield se paye le luxe de ne pas louper sa fin, ce qui est assez rare (beaucoup de films la loupent aujourd'hui et la qualité du film s'en ressent). Une fin que je trouve, personnellement, riche en émotion....et en questions. Car J.J.Abrams reste fidèle à sa réputation : il nous laisse avec des questions plein les bras....Mais la façon dont le film est construit passionne et fascine instantanément.
Les acteurs principaux du film qui font leurs débuts, le plus souvent, sur grand écran, s'en sortent très bien. On retiendra le nom de Michael Stahl-David qui a gagné ici son ticket vers les acteurs "à suivre".

Cloverfield est un film de monstre mais surtout un conte cauchemardesque qui entraîne ses protagonistes aux confins de l'horreur. Le nouveau bébé de J.J.Abrams n'a pas menti sur la marchandise : c'est impressionnant et même plus. Ce qu'on doit beaucoup à la mise en scène coup de poing "caméra à l'épaule". Nerveux et sur le fil du rasoir, on ressort de là bouche bée, les jambes en coton et le moral pas très élevé mais en ayant hâte de se replonger dans cette vision apocalyptique de N-Y qui n'a pas encore livré tous ses secrets....


 


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